Mon fils a huit ans...

Dimanche 9 Juillet : mon garçon a 8 ans et nous allons le fêter en plusieurs fois : ce midi juste entre nous, ce soir avec ma famille et dans deux semaines, avec ma belle-famille. J’ai du mal à croire et à accepter que mon loulou ait déjà 8 ans : physiquement, il a beaucoup changé, ses traits se sont affinés… oublié son visage de bébé avec ses bonnes joues ! Maintenant, c’est un petit mec, avec sa coupe qu’il soigne tous les matins avec attention… il a même une amoureuse depuis le début d’année à qui il fait des dessins, des bracelets… enfin bref, je ne suis plus la seule dans son cœur ! Mais ce qui me rassure, c’est qu’il reste très câlin et inévitablement, étant le dernier, il reste le bébé de la famille. Il est à l’âge où il peut encore jouer sur les deux tableaux, alors il en profite !

C’est non seulement l’anniversaire de mon garçon mais aussi celui de ma sœur qui est née le 4 Juillet. Une fois n’est pas coutume, j’avais envie de lui faire un petit cadeau : en fait, c’est rare que nous soyons là le 9 Juillet ; en général, nous sommes déjà partis en vacances et nous fêtons l’anniversaire de loulou bien souvent dans le sud. Mais cette année, avec les vacances qui commencent plus tard, nous ne partirons que durant le Week-end du 15 Juillet. En début d’année, j’ai eu une longue discussion avec ma sœur : elle me disait que notre relation lui manquait et qu’elle aspirait à ce que nous retrouvions notre complicité d’avant. Je suis l’ainée d’une famille de quatre enfants et mes frères et sœurs ont toujours été importants pour moi : même en grandissant, j’ai toujours eu à cœur d’être la grande sœur, d’aider et de protéger les uns et les autres. Mais je dois avouer que les fils qui nous liaient se sont quelques peu distendus… la vie, les enfants, le boulot, nos projets nous ont entraînés chacun dans une spirale infernale  et le temps a fait le reste. Alors moi aussi, je souffrais de cette relation épisodique et espérais qu’avec mon nouveau boulot, mon nouveau rythme de vie m’apaise et m’apporte plus de sérénité pour être pleinement avec ceux que j’aime. Et cela a été le cas : nous nous sommes plus régulièrement vus et ma famille a été d’un grand soutien il y a un mois quand ma période d’essai s’est terminée. Alors, ce petit cadeau avait plus une valeur symbolique, juste pour montrer combien ma sœur est chère à mes yeux. 

La soirée s’annonce sous les meilleurs hospices :   Il fait bon, nous pourrons manger dehors. Je leur ai dit de venir à partir de 18 heures, histoire que nous profitions de la soirée et le menu que j’ai prévu, côte de bœuf et frites, devrait convenir à tout le monde.  C’est donc avec une joie non dissimulée qu’à 19 heures,  nous trinquons au plaisir d'être ensemble, à la réussite scolaire de tous nos enfants et aux vacances à venir avec l’idée de se réunir début septembre pour en partager les meilleurs souvenirs.  La soirée se déroule paisiblement avec l’incontournable et traditionnel spectacle des enfants avant le dessert mais aussi avant l’orage qui nous fait rentrer à l’intérieur. Ma sœur et mon fils sont réunis pour souffler leurs bougies pour la 1^ère fois depuis très longtemps ;  cet instant est de ce fait plus lourd de sens que cela peut en avoir l’air. Au moment des cadeaux, je sens ma sœur très sensible au fait d’avoir un cadeau, qui plus est de ma part. L’émotion est palpable même si nous ne nous attardons pas. J’ai choisi un collier qu’elle a beaucoup aimé : d’ailleurs, j’ai su par la suite qu’elle avait acheté les boucles d’oreilles qui allaient avec pour mettre l’ensemble au mariage de sa belle-sœur. J’avais donc vu juste ! La soirée touche à sa fin et mon mari se propose de faire le voiturier pour que chacun regagne sa voiture sans trop se mouiller malgré les trombes d’eau.  Quant à moi, j’empile toute la vaisselle dans la cuisine : elle attendra demain car à cette heure, j’ai plutôt envie de regagner mon lit. Une fois couchée, je repense à la soirée : je me sens bien, comme apaisée.