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14 septembre 2017

Dans quel monde vivons-nous?

Ce fameux rendez-vous chez l’ostéopathe date de 2013, il y a 4 ans. Sur le coup, je n’ai pas su quoi faire de toutes ces nouvelles informations mais ce que je sais c’est que ce jour-là, l’ostéopathe a comme planté une graine dans mon cerveau : cette graine a germé et a, de manière  insidieuse, a provoqué chez moi de nombreuses questions afin que je trouve qu’elle pouvait être ma place ? En effet, j’ai régulièrement eu l’impression qu’il me manquait quelque chose dans la vie, que j’avais quelque chose d’encore mieux à vivre. Pourtant j’avais tout pour être heureuse.  Ce qui explique peut-être que j’ai toujours besoin d’avoir un projet et si ce n’est pas un projet professionnel, c’est un projet personnel : c’est ainsi que j’ai alterné ma carrière et mes enfants. Si je reprends depuis le début, j’ai remarqué que ma vie se découpait par tranche de 3 ans: en 1997, j’ai commencé à travailler, en 2000, j’ai changé d’entreprise, en 2003, j’ai eu ma 1ère fille, en 2006, ma 2ème et j’ai changé d’entreprise, en 2009, j’ai eu mon fils, en 2012, je crée ma société, en 2015, je liquidais ma société… 

Le 13 Novembre 2015 à 21h20, un homme se faisait exploser sur le parvis du Stade de France… à 100 mètres de mon travail… La veille, j’avais quitté mon boulot à 21h30. Alors, c’est avec effroi que je suivais les actualités. J’étais déjà en plein brouillard par rapport à ma vie professionnelle et cet évènement a augmenté mon malaise, mon mal-être… quel était le sens de la vie, si c’était pour risquer de mourir en rentrant du travail ? Si c’était le risque à courir, ne valait-il mieux pas s’éclater dans son boulot plutôt que d’enchaîner les journées sans plus grande saveur ? Si la vie pouvait s’arrêter aussi brutalement parce qu’un fou animé par des convictions délirantes l’avait décidé, ne devais-je pas en savourer chaque minute, chaque seconde ? Si je devais prendre le risque d’aller bosser et de ne pas en revenir, ne devais-je pas consacrer le temps à la maison à être vraiment avec tous ceux que j’aime ? Le week-end a été très perturbant et la route du lundi pour me rendre au travail un vrai supplice… quand un policier m’a demandé de sortir de ma voiture, m’a fouillée et m’a fait ouvrir mon coffre avant que je n’entre dans le parking, j’ai craqué… dans quel monde vivions-nous ? Dans quel monde allaient grandir mes enfants ? Tout cela était absurde: la vie me semblait absurde...nous n’étions pas venus au monde pour vivre les jours les uns après les autres, avec la peur que celui que nous étions en train de vivre, serait peut-être le dernier ! Alors pour ne pas avoir cette peur au ventre, il me faut pouvoir vivre les journées pleinement pour n’avoir aucun regret. Les jours qui ont suivi, j’ai essayé de ne plus y penser, pour me protéger et ne pas inquiéter mon entourage : je suis allée bosser comme un robot en adoptant le discours que nous attendions de moi, un discours rassurant auprès des salariés. Mais la réalité était bien là, juste en bas de mes fenêtres : un périmètre de sécurité, une vitre explosée d’une brasserie où j’allais manger parfois, des traces de sang sur le trottoir…Et dans cette crise, n’étais-je pas une parmi les autres, n’avais-je pas le droit d’être fragile ? Non, il me fallait être forte, parce que c’est ce que nous attendions de moi, parce que c’est ce que je voulais montrer de moi…alors, jour après jour, je me suis forgée comme j’ai pu une carapace pour ne pas dévoiler la tempête qui s’était emparée de mon moi intérieur…

Alors, la boule au ventre a grossi, est montée dans la gorge et c’est plus que perdue que je me suis rendue chez une énergéticienne ! Cette rencontre a enclenché cette fois-ci une avalanche de décisions avec un aller sans retour…

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  • A 42 ans, se retrouver pour la 1ère fois au chômage, pas simple! Mais si cette pause était le meilleur cadeau que la vie pouvait me faire...je veux y croire, alors espérons que la vie me donne raison!
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