We au vert : suite ( 8) !!

Après ce superbe petit-déjeuner, difficile de ne pas vouloir prolonger ce moment, tant par les odeurs de viennoiserie fraîche mélangées à celle du café que par la vue du splendide panorama... mais si nous voulions profiter du reste de la journée, il nous fallait bien nous lever...

Mais après avoir aussi bien mangé, j'étais d'autant plus motivée pour aller marcher, histoire d'éliminer les extras du dîner de la veille et de ce matin...Nous regagnons la chambre : mes enfants et mon mari enfilent leur maillot de bain et moi, mon jogging et ma polaire car si le soleil veut s'affirmer, il n'est pas dit qu'au petit matin, les températures aient eu le temps de grimper... j'emprunte le casque d'une de mes filles pour écouter de la musique, histoire de me booster un peu plus. Je n'oublie pas de mettre ma carte d'identité dans une de mes poches : depuis que je marche seule, c'est un réflexe que j'ai pris... avec tout ce qui arrive de nos jours, c'est bête mais cela me rassure de me dire que s'il m'arrivait quelque chose, je pourrais être rapidement identifiée...mais bon, ne pensons pas trop à ce genre d'idées...

A l'accueil de l'hôtel, je repère sur un plan un petit parcours et envoie un message à mon mari pour l'informer du tour que j'envisage de faire. Je paramètre le téléphone pour qu'il compte les kilomètres que je parcours, choisis ma musique...et hop, c'est parti!

J'emprunte un chemin qui m'éloigne de l'hôtel... et de la zone couverte par le réseau...la musique s'arrête... mon compteur de distance parcourue est toujours actif...vive la campagne!! Sans musique, je suis moins motivée... je retire mes écouteurs...si durant les premières minutes, j'ai eu tendance à pester, rapidement le calme de la campagne me séduit: seuls mes pas sur ce chemin parsemé de cailloux rompent le silence. Je tourne sur moi-même : personne à l'horizon...enfin si, des oiseaux, des chevaux et des vaches dans les prés...La brume se dissipe et les rayons de soleil deviennent plus présents: ils apportent un peu de douceur à cette nature encore endormie et humide. 

J'arrive sur un pont ; à côté une vieille bâtisse en pierre: volets et grille fermés...par endroits un peu délabrée... pas sûre que quelqu'un l'habite encore. Mais le charme des pierres opère : je m'amuse à l'imaginer pleine de vie et combien la vie à la campagne apporte de la sérénité... et une drôle d'odeur... mais qui me rappelle bien des souvenirs!