Faîtes que cela soit un cauchemar....

J’étais décidée à ne pas courber l’échine et à attendre des excuses de sa part…ce qu’il fit le lendemain midi. Encore heureux car nous étions le 15 Août, il ne travaillait pas et nous allions chez ma sœur pour fêter les trois ans de ma nièce. Si le matin était encore glacial, l’après-midi fut donc plus détendu.   Je ne veux pas faire de l’analyse bon marché mais si cette même situation s’était produite alors que je travaillais, je suis convaincue qu’il n’y aurait pas eu le même déséquilibre : là, c’est comme si mon mari avait tout autorité car c’est lui qui fait vivre le foyer et moi, chômeuse, qui ne me donne pas le droit de le contredire.  Certes, c’est certes un peu fort mais ce jour-là, c’est un peu comme cela que je l’ai vécu.

Mais au fond de moi, je l’avoue, j’appréhende les soirs où mon mari et les enfants vont rentrer du travail et de l’école avec chacun leur journée à raconter et moi, dont la journée se sera écoulée comme elle aura pu, qui n’aurait pas grand chose  à dire. Je me mets à imaginer les soirs d’ici à la reprise de l’école où cinq minutes après être rentré, mon mari m’aura raconté sa journée (cela ne lui prend jamais plus car il va à l’essentiel, lui, contrairement à moi qui brode, remet dans le contexte, situe les personnages, partage mes sentiments après avoir  raconté les faits…). Il me dira : «  Et toi ? Quoi de neuf ? ». Moi : «  Rien ! » Lui : «  Ben voilà, nous nous sommes tout dits… ». Il allumera la télévision sur une chaîne au hasard et commencera alors le défilé de toutes les chaînes avec l’espoir de trouver quelque chose d’intéressant… STOP ! Le cauchemar !! Cette vision m’angoisse tellement elle est triste et sordide !!