Journée en pyjama...

Le lendemain, le réveil est difficile. Je commence à appréhender mon rendez-vous de Pôle-emploi de demain. Non pas qu’il me fasse peur, mais plus j’y pense, plus je me dis que j’en attends de trop et qu’il ne faut pas que je me fasse d’illusion. Ce premier rendez-vous sera juste administratif et pour toutes les autres questions et projets, il me faudra patienter…mais au fond de moi, j’espère pouvoir initier dès demain quelques démarches en lien avec les formations envisagées car j’ai besoin que cela avance. Je refais le point sur les candidatures que j’ai déjà adressées : une douzaine depuis un mois et seulement trois réponses négatives par mail. Faut dire que j’ai fait le choix de cibler des postes bien précis en phase avec mon projet et des entreprises en phase avec mes valeurs tout en sachant qu’il me manque un bagage de formations ; je tente avec l’espoir que peut-être les entreprises seront prêtes à me former… difficile de savoir si c’est mon profil qui ne séduit pas, si c’est la période estivale qui veut cela mais à voir les profils recherchés, il est clair que les formations m’apporteraient un complément considérable pour valoriser ma candidature… alors patience semble être le maître mot ! D’ailleurs, j’ai lu dans un article que dans le cadre d’une reconversion professionnelle, il ne servait  à rien de courir car la précipitation dans les actions et dans les décisions amènent bien souvent à une mauvaise reconversion et que reconversion rimait avec maturation. Ce n’est que quand le projet arrive à maturation, que les choses s’enchaînent  avec évidence. Alors, même si j’ai du mal à l’accepter, il va me falloir être patiente… Par acquis de conscience, je consulte, comme tous les jours, les annonces actualisées à ce matin : trop rien qui ne me corresponde…alors je me lance dans un nouveau Mooc : je connaissais le concept de nom mais je n’avais jamais pratiqué avant cette période de chômage. Depuis début Juin, j’en ai suivi plusieurs autour du thème des ressources humaines. Il s’agit de formations accessibles à tous, gratuites, à réaliser à son rythme selon un calendrier défini au départ. Le support est plutôt convivial, riche en matières ; alors, je prends des notes, télécharge des documents avec trois finalités en tête : la  1^ère, cela me permet de rester connectée aux actualités RH ; la 2^ième, la matière que j’en retire pourra toujours me servir si un jour, lors d’un entretien d’embauche ou plus tard si j’anime des formations ; la 3^ième est que j’observe la manière dont le formateur s’exprime.  4 heures plus tard, mon estomac m’informe qu’il est temps de faire une pause… il est 15 heures, je me déconnecte, je n’ai pas très faim alors je me prépare juste un encas, que je vais grignoter devant un film. Quand le générique défile, je réalise qu’il est déjà 18 heures et que mes parents m’attendent pour dîner. La journée sera passée finalement très vite et que je suis toujours en pyjama… c’est assez jouissif de passer toute la journée en pyjama… un sentiment d’insouciance, une journée qui casse les codes sans trop de rythme et d’obligation… mes enfants se le permettent souvent quand il fait moche dehors et que nous n’avons pas grand chose de prévu… je me vois leur demander de s’habiller pour passer à table… mais qu’est-ce qui me motive quand je fais ça ? Quel est mon argumentaire pour les convaincre de s’habiller ? Il est bien pauvre, je le crains… le rosbif –frites – haricots verts du dimanche n’en seront pas meilleurs mais c’est juste parce que dans une journée normale, dans tous les esprits, il est habituel de s’habiller après la douche qui elle-même est après le petit-déjeuner…c’est ce qui est conventionnel…alors, aujourd’hui, j’ai fait l’enfant  qui se laisse porter sans prêter attention à l’heure et cela fait du bien ! Aussi, je file à la douche, m’habille, puis direction chez maman et papa ! Cette fois-ci, je ne suis pas seule avec eux ; il y a aussi ma dernière petite nièce. La symbolique est rigolote : mes parents vont dîner avec leur fille aînée et leur dernière petite-fille. Mes parents ont beau avoir eu 4 enfants et 8 petits-enfants avant cette merveille, ils sont ébahis devant chacun de ses faits et gestes. Je ne suis pas jalouse mais ce soir, je ne suis plus au cœur de leur attention. Je rentre plus tôt que la veille et appelle mon mari avant de me coucher : avec sa sœur, ils ont fait les courses le matin et l’après-midi, ils sont allés se baigner. La mer est plus chaude que la veille, elle est à 20°C… mais pour être à bonne température pour moi, il faut qu’elle se réchauffe encore et il ne sera pas trop d’une journée pour espérer tremper mes pieds mercredi !