Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Offre-toi le présent en cadeau, demain n'en sera que meilleur!
29 septembre 2017

1er jour seule à la maison...

BB4W9vqCcAAR6HW

Ca y est, cette fois-ci, il est l’heure de partir et c’est bien la 1ère fois que je me retrouve seule sur le perron à dire au revoir de la main à toute ma famille… les prochaines 7 heures vont être très longues…Alors, rien de tel qu’un livre pour me faire penser à autre chose et ne pas voir le temps passer jusqu’à ce que le sommeil me rattrape… je me réveille plus de quatre heures plus tard et ma 1ère pensée est de me dire qu’à cette heure-là, ils devraient être sur Lyon… cinq minutes passent et comme si mon cerveau était connecté à celui de ma fille, un texto tombe : «  Nous sommes un peu après Lyon et allons faire une pause ».

Bonne nouvelle, sereine, je me lève et vais prendre mon petit-déjeuner.  Il est 11h30 quand je suis douchée. Dans un peu plus d’une heure, une amie me rejoindra pour déjeuner. Elle vit une période très difficile : elle est en pleine séparation. Cela me fait relativiser clairement ma situation car à bien y réfléchir, je préfère être au chômage que me séparer de mon conjoint, surtout maintenant que nous avons trois enfants. Même si nos sujets de conversation risquent de ne pas être très heureux, je suis sûre que nous allons passer une belle journée : ce n’est pas trop mon truc mais j’avoue que parler fait beaucoup de bien, surtout quand l’oreille est bienveillante ! Je commence à préparer notre festin quand je me mets à partir dans mes pensées : je crains que ces 3 jours et 3 nuits ne me paraissent une éternité…difficile pour moi de rester à la maison qui plus est toute seule…je sens comme une angoisse ! C’est la première fois que cela m’arrive.

Beaucoup de femmes font le choix de ne plus travailler pour s’occuper de leurs enfants et sont épanouies. Jamais cette idée ne m’a effleuré l’esprit : si à la naissance de mon 3ème enfant, je me suis accordée une pause et me suis arrêtée de travailler, c’était pour garder mon garçon car notre nourrice nous avait lâchement abandonnés en fin d’année…j’avais passé les vacances de Noël à rencontrer des assistantes maternelles sans avoir eu de coup de cœur. Après le coup que nous venions de subir, seul un vrai coup de cœur pouvait me résoudre à laisser mes enfants à une tierce personne et retourner travailler… j’ai dû naturellement mettre la barre très haute, car aucune nounou ne trouvait grâce à mes yeux et c’est ainsi qu’après le nouvel an, j’informais mon patron de mon souhait de prendre neuf mois de congé parental afin de garder mes enfants jusqu’à la rentrée à l’école de ma cadette. La psychologue que j’ai consultée l’année suivante m’a fait prendre conscience que je souhaitais, dès la naissance de mon fils, prendre un congé parental mais que je n’assumais pas ce choix, comme si j’avais peur d’être jugée et de ne plus pouvoir revêtir la cape de superwoman qui assure à la maison comme au boulot…à la base, j’allais la voir pour ma cadette qui, lors de sa rentrée à l’école, ne savait plus quel était son positionnement dans la famille, si elle était une grande ou si elle était encore un bébé aux yeux de sa maman pendant que moi, je ne savais plus si ma place était à la maison avec mes enfants ou au travail….pour ma fille, il n’a fallu que 2 séances alors que moi, j’ai pris une carte d’abonnement…ces rendez-vous me faisaient un bien fou : rien que d’être dans la salle d’attente, l’introspection commençait et je me sentais bien ; je me sentais avec moi-même, le temps était arrêté, j’écoutais le silence ( ce qui dans une maison avec trois enfants de 1 à 6 ans était de l’ordre de l’impossible ; excepté peut-être à 2 heures du matin… mais à cette heure-ci, j’en avais rien à faire d’écouter le silence…). La psychologue m’a demandé combien de temps j’allais continuer à attendre que la vie me donne ou m’autorise ce dont je rêvais  au plus profond de moi-même : elle faisait allusion à la petite boutique que je rêvais de reprendre mais ce que je n’osais faire pour tout un tas de raisons qui me semblaient, à ce moment-là, toutes plus valables les unes que les autres. Mais c’était à moi de prendre les rennes et je devais commencer à décider du cours des choses au lieu de les subir.  Deux ans après, je signais la reprise de cette boutique et ai donné naissance à ce qui est pour moi comme mon 4ième enfant.   

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Offre-toi le présent en cadeau, demain n'en sera que meilleur!
  • A 42 ans, se retrouver pour la 1ère fois au chômage, pas simple! Mais si cette pause était le meilleur cadeau que la vie pouvait me faire...je veux y croire, alors espérons que la vie me donne raison!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 3 998
Publicité