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23 septembre 2017

Mon 4ème bébé et les joies d'être son propre patron!

logo_lutins_fond_vert_rvbBon, je m’égare… Où en étais-je ?  Ah oui, c’est lundi !  Le début d’une nouvelle semaine sans travail…quoi de spécial cette semaine ? Un déjeuner avec une amie, la fête de la musique, la kermesse de l’école… et un dîner chez des voisins qui vient de s’organiser ! J’aime la vie quand elle est ponctuée de moments de convivialité : à la perspective des ces moments de partage, la semaine s’annonce sympa et je sais que mes doutes, mes questionnements seront forcément mis en suspend le temps d’un soir, d’une heure….Si j’ai hâte que les choses se précisent, je suis de plus en plus certaine que le temps est un facteur clé de réussite pour une reconversion professionnelle et qu’il y a un minimum incompressible…alors, patientons, mûrissons !

A ce propos,  cette semaine, j’ai creusé le statut de consultant. Bon nombre sont indépendants et cela me refroidit un peu pour avoir eu le même statut quand j’étais gérante de ma petite boutique… pendant presque 4 ans, j’ai géré ce fameux petit commerce,  un dépôt-vente pour enfants, dans ma ville en plus de mon activité professionnelle où j’étais à 80% ! Beaucoup me disaient folle et se demandaient où je pouvais trouver l’énergie et le temps de tout faire mais c’était un besoin plus fort que moi, il fallait que je tente. Dans mon boulot de salariée, récolter le fruit de son travail était très difficile : sur une fonction transverse, dans une grosse structure qui doit accompagner un projet à droite, puis à gauche, je constatais que bien souvent, nous n’allions pas au bout des choses pour entreprendre de nouveau autre chose et en terme de satisfaction personnelle, c’était très limité voir le néant ! Alors qu’avec ce petit commerce qui ne demandait qu’à se développer, chaque jour était un défi avec un seul objectif  attirer de nouveaux clients : renouveler la mise en scène en vitrine,  réorganiser les rayons, publier un message sur Facebook, mettre à jour le site internet… et ce qui était très stimulant, c’est que le résultat se ressentait de suite ou pas… et là, il fallait réinventer autre chose !  Même si ce ne fût pas facile tous les jours, ce fût une belle aventure très boostante, enrichissante et émouvante.

Pour moi, ma boutique a été mon 4ème bébé : pendant quasiment 9 mois, j’ai réfléchi au concept, au local, à son aménagement, au nom de l’enseigne, ses couleurs, son logo, à la communication pour annoncer son arrivée. Cette partie était la partie la plus sympa car elle faisait appel à la créativité.  Mais il y avait aussi une autre partie, beaucoup moins chouette : la création administrative de l’entreprise, l’affiliation au RSI, les formalités de l’embauche de ma vendeuse avec tous les frais que cela engendre alors que je n’avais pas encore eu un seul client !  Mais quand  est arrivé le grand jour avec la pose de l’enseigne, le 1er jour d’ouverture et les 1ers clients, quelle fierté et quelle émotion… un peu comme si j’accouchais d’un projet que j’avais longtemps imaginé, attendu et qui voyait enfin le jour !  Un peu comme un enfant,  ma boutique avait besoin de grandir et j’apprenais tous les jours avec elle car je n’avais pas vraiment de recette : comme dit l’expression, j’apprenais  en marchant et dans chaque test, il y avait une leçon à tirer. Les journées à la boutique étaient toujours trop courtes, tellement il y avait à faire ! Mais je ne voyais jamais le temps passer, j’en oubliais même souvent de manger… c’est fou comme travailler pour soi nous transcende, nous nourrit… même dormir pouvait me sembler comme autant de temps perdu ! Il y a une vraie satisfaction personnelle à être son propre patron, une liberté qui n’a pas de prix mais malheureusement, cela ne suffit pas toujours pour alimenter les comptes en banque…L’histoire a connu des hauts et des bas: mon associée est partie à l'étranger, ma 1ère vendeuse a démissionné car son mari allait travailler en Angleterre… Drôle d’époque quand même où les Français trouvent du travail à l’étranger, où créer son propre emploi est compliqué…mais je ne regrette rien et si c’était à refaire, je le referais : peut-être différemment, mais j’avais besoin de vivre cette aventure à ce moment-là et ne pas le faire m’aurait comme couper les ailes !  Le refaire maintenant? Pas vraiment… en tout cas, pas tout de suite car j’ai aussi découvert un système  où rien n'est fait pour faciliter la vie de ceux qui veulent entreprendre, développer une activité, faire vivre un centre-ville, créer des emplois : quand le lourd administratif du départ est derrière nous, ce sont les charges qui nous assomment, sans parler des nouvelles lois, des nouvelles réglementations qui font couler à elles seules de nombreuses sociétés…il faut avoir les épaules bien larges mais aussi un matelas financier conséquent pour tenir le cap contre vents et marées… et là, je n’étais pas assez préparée ! J’ai hésité longtemps avant de capituler… c’était dur de mettre fin à un projet à qui j’avais donné vie ! J’y ai crû, me suis investie, j’en ai rêvé de nombreuses nuits, j’en ai fait des cauchemars aussi, j’ai espéré avoir de nouvelles idées pour développer l’activité mais je n’avais pas forcément le temps et de moins en moins l’énergie…  Finalement, la raison l’a emporté et j’ai décidé de tout arrêter après trois ans d’activité… ma fierté en a pris un coup ! J’ai dû licencier ma vendeuse et j’ai longtemps culpabilisé… jusqu’au jour où je lui ai retrouvé un nouveau travail, qui plus est à 35h en CDI : cela m’a enlevé un sacré poids !  Si cela n’a pas été facile émotionnellement, je dirais que cela a été encore pire d’un point de vue administratif ! Je dirais même que si créer son entreprise n’est pas facile, la clôturer est encore plus dur…

Aujourd’hui, cela fait deux ans que j’ai baissé le rideau  et il y a peu, j’ai reçu encore un courrier de  relance du RSI pour des charges que j’avais déjà payées : je préfère en rire mais il y a eu une période où je redoutais d’ouvrir la boîte aux lettres de peur d’avoir encore une relance, une mise en demeure et d’être obligée de passer je ne sais combien de temps au téléphone, voire de me déplacer pour que mon dossier soit mis à jour.  Alors, devenir indépendante, pour y avoir goûté, cela ne m’enchante guère clairement pour la lourdeur administrative… reste à espérer que l’Etat prenne des décisions très significatives pour donner envie à des entrepreneurs dans l’âme de se lancer et ainsi de créer de l’activité, des emplois car il y a une manne folle d’idées dans la tête de ces futurs patrons qui ne demandent qu’à voir le jour! En ce qui me concerne,  j’ai découvert le portage salarial et je crois avoir trouvé en ce dispositif un système qui me séduirait pour le jour où j’envisagerais de me lancer. En plus d’avoir la sécurité du statut de salariée, cela permet d’appartenir à un réseau et ce n’est pas rien car en tant qu’indépendant tel un patron, je sais à quel point ce n’est pas évident d’être seul… 

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Commentaires
Offre-toi le présent en cadeau, demain n'en sera que meilleur!
  • A 42 ans, se retrouver pour la 1ère fois au chômage, pas simple! Mais si cette pause était le meilleur cadeau que la vie pouvait me faire...je veux y croire, alors espérons que la vie me donne raison!
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